Par hasard [pv Rin]

Haru devait se rendre chez Maître Shiguré. En effet, Yuki avait oublié son caratable à l'école. Il ne savait pas pourquoi, mais ce dernier, habituellement studieux, avait quitté précipitemment les cours. C'était bête, après tout, c'était le dernier jour d'école. Les vacances d'été était là: plage, soleil, chaleur... Enfin la délivrance. Enfin une pause, de quoi se revitaliser pour repartir l'an prochain. Il portait le sac à dos sur le dos, comme s'il s'agissait d'un sac de pommes-de-terre. Malgré le poids imposant des dictionnaires, cela ne semblait pas le gêner outre mesures.

Il soupira en regardant le ciel, voyant un soleil briller de toutes ses forces. Haru supportait mal la chaleur. Il faisait trop chaud, il s'épuisait plus rapidement, pire encore, il avait encore plus faim que d'habitude. Il entreprit de prendre le chemin de la maison de Shiguré. Etrangement, il mit près d'une heure avant d'arriver alors que l'école était à dix minutes de marche de là. Et pourtant, il était persuadé de prendre les bons chemins. Il avait vaguement en tête une route en longue ligne droite, puis une bifurquation, mais il se retrouvant chez quelqu'un d'autre. Généralement, pour revenir à la résidence, il revenait avec Momiji, histoire de ne pas se perdre.

Il arriva donc, enfin, à destination. Il passa à travers le feuillage danse. Quelle idée d'habiter en retrait du village! Non pas qu'il n'aimait pas la nature, que du contraire, mais, c'était une occasion en plus de se perdre. Il était fatigué, était déshydraté et pensif. Il vit enfin la maison, grande, imposante, assez classique. Il passa une main sur son front pour éponger la sueur. Il se tenait là, tout en noir, une chemise ouverte, ses pendantifs en argent. Il plissa les yeux en voyant le soleil se réfléter sur les vitres. Il continua son chemin. Arrivé à la coure, il fit une pause, s'assayant sur la balustrade d'entrée. Il écouta attentivement les bruits...Est-ce que Yuki était là? Il entendit une certaine agitation. Il fronça les sourcils. Ce n'était pas Yuki. Ce garçon était implaccablement calme...

Je me dirigeais vers la demeure de Shiguré Soma. J'allais là-bas pour un problème qui était simple à comprendre, mais dont la solution m'était inconnu, tous comme la plupart des membres de la famille Soma. Shiguré était proche du chef de famille, j'étais certaine qu'il savait des choses qui pourraient me permettre de briser cette maladiction; en tout cas je l'espérais de tous mon être.

Je m'étais levée assez tard ce matin-là. J'avais une nouvelle fois séché les cours et ce fus Kagura qui me réveilla à son retour. Elle me bassinait les oreilles avec Kyo Soma, avec le fait qu'elle irait le voir au Dojo de Kazuma, Cela me faisait de la peine de la voir comme ça... Elle se cramponnait au chat sans raison valable, en plus de cela celui-ci la repoussait sans cesse. Je me demandais bien pourquoi elle s'accrochait, surtout à lui, elle savait ce qui allait lui arriver pourquoi. Etait-ce de la pitié? De toute manière cette histoire ne me concernaistpas, j'avais plus important à penser, plus important à faire...

Je me dirigeais donc vers la maison de Shiguré, je traversais la forêt d'un pas ferme et décidé. Les talons de mes bottes laissais la trace de mon passage dans la terre du sentier qui menait là-bas. Mon regard vacillait dans tous les côtés, je ne voulais pas être vue par quelqu'un, dans le cas contraire, il faudrait que je trouve une solution pour pas que cette personne sache mes attentions, si je voulais avoir une chance d'arriver à mes fins.

J'arrivais sur place, il n'y avait pas beaucoup d'animation ce qui m'arrangeait fortement. Les autres devaient être encore au lycée, donc je pourrais parler avec Shiguré tranquillement. J'entrais dans maison, mais ne voyait personne. Je décidais de fouiller un peu, mais je n'avais rien trouvé, je faisais pas mal de bruits, entre l'ouverture ou la fermeture de porte, le déplacement de divers Objet, j'abandonnais et décidait de repartir. J'ouvris la porte d'entrée et fut prise par surp^rise. Hatsuharu se tenait devant moi. Je fus pétrifiée. J'avais les yeux grands ouverts avec le vent qui portait mes cheveux vers l'extérieur.

Elle était si belle les cheveux au vent... Cette longueur, cette noirceur, elle se tenait surprise, distante, mais gracieuse. L'obscurité de ses yeux le fascinait. Il voulut faire un pas vers elle, mais elle semblait réticente. Prise sous le coup de la surprise, elle reprit rapidement des esprits. Haru n'eut d'autre choix que de serrer les poings, devant se faire une raison sur l'inchangeable. Il l'avait perdue à tout jamais. Elle était loin, même son regard trahissait la distance qu'elle mettait entre eux. C'était tellement injuste, il s'en voulait tellement. Il n'avait pas su la protéger, il était resté impuissant.
En apprenant qu'Akito l'avait violemment agressé, il devint fou, perdant le fil de ses idées, s'enfuyant dans ses souvenirs perdus.

Il ferma les yeux et secoua la tête. Il ne bougeait pas Il n'avait qu'une seule envie: la serrer dans ses bras et l'embrasser passionnément. Mais non, c'était juste un rêve qui s'éloignait à l'horizon. Il pointa son regard de pluie dans les yeux noirs d'Izusu et dit

"Rin... Que fais-tu ici? Tu dois être fatiguée par une chaleur pareille?..."

Malgré tout le mal qu'elle pu lui faire en le rejetant, il ne cessera de l'aimer. Son inquiétude se lisait dans ses yeux. Bientôt les autres seraient de retour. Il savait parfaitement ce qu'elle faisait là, ou du moins, qui elle venait voir: Shiguré. Il ignorait l'étrange relation qu'il existait entre eux deux. Etait-il jaloux? Peut-être bien... Il n'arrivait pas à donner un sens, en sachant que Shiguré était le roi des pervers, mais que faisait bien Rin avec lui? Etaitèil mieux que lui? Il serra les mâchoires, avança et prit Izusu par les épaules. Elle était encore plus belle de près, mais pourtant, si frêle. Il ferait tout pour la protéger, quitte à mourir!

Pourquoi était-il ici? Je voulais l'éviter à tout prix, je ne voulais pas qu'il souffre par ma faute, je voulais qu'il m'oublie, qu'il passe à autre chose, mêmes si, au fond de moi, j'étais heureuse de le voir devant moi, j'étais à la fois attiré et effrayer par sa présence.

Mon regard ne voulais pas se détacher du sien, mais pourquoi j'étais si faible, à ce moment-là je n'avais qu'une seule envie, sautez dans ces bras, le serrer de toutes mes force et lui dire à qu'elle point je l'aimais... mais non! je devais résister, je devais le faire pour lui, pour le protéger, pour le protéger d'Akito, mais aussi de moi. Je ne lui apporterais rien à par de la souffrance. Le savoir en sécurité suffisait à mon bonheur, pourquoi chercher plus loin? J'avais peur que mon regard trahisse mes pensées, je ne voulais pas qu'il sache, je voulais qu'il se détache de moi, qu'il ne veuille plus jamais me voir.

C'est alors qu'il me demanda ce que je venais faire ici et s'inquiétait de ma santé. Il était toujours prévenant avec moi, je ne comprenais pas pourquoi? Pourquoic'était toujours à lui de s'inquiéter pour les autres, c'est comme pour la souris, il était toujours en train de le protéger, mais toi Haru? Penses-tu à te protéger toi? Son regard inquiet me donnais des frissons, ce n'était pas ce que je voulais, je voulais qu'il me déteste ! qu'il ne voudrait plus me voir, mais... il était en là devant moi inquiet, je pouvais facilement le lire dans son regard.

Il avança vers moi ce qui me fit faire un mouvement de recul, puis il posa ses mains sur mes épaules, je le repoussais d'un coup violant et me mettre à lui hurler dessus.

« Ce que je fais ici ne te regarde pas !!! je te l'ai dit! je n'ai plus besoin de toi, disparait de ma vue!! »

En prononçant ces mots je sentais quelques forces me quitter, j'allais faire un malaise, la chaleur conjuguée à mon énervement ne donnait pas de bons effets. Mais je ne voulais pas qu'il me voit en état de faiblesse, je ne voulais pas qu'il vienne m'aidez... Je sentais mes forces me quitter et mon corps tombé en avant.

Cette violence, cette haine, et pourtant, elle semblait parfois hésitante. Elle le rejetta brutalement. Il ne passait jamais en Black quand elle le rejettait. Et pourtant, il ne connaissait pas plus grande douleur. Il avait tellement mal! Il ne pleurait jamais, depuis le jour de sa rencontre avec Yuki, aucune larme n'avait été versée. Il y avaient des douleurs qui ne se pleuraient qu'avec le coeur.
Rin sembla vaciller. Haru ouvrit grand les yeux, se précipitant pour la réceptionner avant qu'elle ne tombe à terre. Instinctivement, elle se transforma en cheval. Elle était la seule qu'il pouvait serrer dans ses bras sans qu'il ne se transforme. Ils avaient osé montré leur amour mutuel, voilà où ils en étaient! Il regarda Rin, accroupi près d'elle. Elle respirait bruyemment, elle était épuisée. Il lui faudrait quelques minutes pour récupérer. Il ne pouvait que partager sa présence, pour qu'elle se sente moins seule. Il baissa la tête, fermant les yeux, pensif.

Elle n'avait plus besoin de lui hein? Donc si il venait à disparaitre pour toujours, cela ne lui ferait rien, n'est-ce pas? Il releva la tête et répondit

"Je pourrais mourir que ça ne te ferait rien!?"

Il était aussi énervé à son tour, énervé face à sa méchanceté. Il savait, pourtant, au fond de lui, qu'elle ne voulait pas être ainsi. C'est sûr, elle était froide, distante, mais une fois qu'on apprenait à la connaître, on en pouvait que reconnaitre son courage

"Et moi qui pensais te connaitre, j'ai bien eu tort..."

Il se releva, frottant la poussière du sol de son pantalon. Il n'avait plus rien à faire ici, il devait partir, l'oublier. Mais comment faire? Elle se tenait là, juste devant, redevenant humaine dans peu de temps. Il ne pouvait pas la laisser ainsi. Il ramassa ses vêtements, ainsi que ses bottes, et les plia soigneusement. Il regarda le cheval à la robe ébène, triste, juste malheureux. Qu'est-ce qui lui avait traversé l'esprit pour le quitter? Est-ce que c'est juste parce qu'il n'a pas su la protéger à temps? Il s'en voulait terriblement, si seulement elle savait combien il ne se pardonnerait jamais qu'Akito l'ait agressée si violemment. Rien que d'y penser, son sang bouillonnait dans ses veines. Il planta son regard dans les yeux immenses de Rin et dit

"Je ne t'abandonnerai pas... JAMAIS, t'as compris?"

Je sentais mes forces me quitter, mon corps tomber vers le sol, mon regard presque vide retournais vers Haru, je le voyais se précipiter vers moi pour me rattraper... ce n'était pas ce que je voulais... il ne fallait pas qu'il s'inquiète pour moi, je ne voulais pas qu'il s'occupe de moi, je voulais qu'il s'occupe de lui-même... ma faiblesse fit que je me transformais en cheval, chose classique quand j'étais trop faible. Malgré ce que je venais de lui dire, il restait à mes côtés, je reprenais peu à peu conscience, malgré mon état et le fait que je sois encore en cheval. Je n'arrivais pas à bien le discerner, mais je pouvais entendre parfaitement sa voix, même si je ne le voulais pas, je l'entendais.

Il fit une remarque par rapport aux mots que je lui avais dit, une remarque sur quoi , ça me faisait rien du tous s'il mourrait, cette remarque me blessa au plus profond de mon âme, ce n'était pas vrai, s'il mourrait je me tuerais plus aller le rejoindre, je savais bien que c'était contradictoire avec mes actions, mais j'y étais obligée pour le protéger, je devais l'éloigner de moi, quitte à le blesser et à me blesser moi-même, je n'avais pas le choix...

Haru continua sur sa lancée en déclara qu'il pensait bien me connaitre te qu'il avait eue tord, à ces mots je sentais une larme coulez de mes yeux, il était vraiment le seul à me "connaitre", le seul à savoir qui j'étais réellement... mais je ne pouvais pas lui dire ça, malgré mon irrésistible envie de lui dire qu'il a tort, je ne devais rien dire, je devais me retenir...

Je regardais Haru se lever et rassembler mes affaires, il était toujours aussi prévenant. Il était trop gentils, c'était quelque chose que, à la fois, j'admirais chez lui, mais aussi que je détestais. Il me fixa pour me dire qu'il ne m'abandonnerait jamais. Pourquoi fallait 'il qu'il trouve toujours les mots qui me faisaient flancher. je repris ma forme humaine et me redressa avec juste mes longs cheveux noirs pour me recouvrir. Je pris mes vêtements et les enfila calmement. Une fois cela fait je me redressais pénible restant de dos à Haru. je sentais que si je le regardais j'allais flancher. je devais rester calme et froide, sinon tout ce que j'avais fait n'aurait servi à rien...

« Ce que tu peux être stupide, ça ne sert à rien de t'accrocher à ce point, c'est fini c'est tous, pas besoin de chercher d'explication, c'est comme ça!! »

Je serrais les points, ces mots étaient aussi pénibles à dire que ça devait être à entendre pour lui, mais je ne voulais plus qu'il s'occupe de moi, je ne voulais plus qu'il s'inquiète pour moi, plus jamais... J'avais qu'une seule envie à ce moment-là, c'était de pleurer, mais il fallait que je me retienne. C'est le seul moyen que j'avais pour le protéger d'Akito et de moi-même.

Haru se détourna, pour respecter l'intimité de Rin. Il ne voulait pas la violer du regard. Il la connaissait sous toutes ses formes, c'était une question de principe. Il secoua la tête, se sentant faible à son tour. Pas faible physiquement, même si la chaleur l'accablait, mais sentimentalement il était fatigué. Fatigué d'être aussi faible. Si seulement, le fait de tuer Akito pouvait changer les choses, malheureusement, ils resteraient tous maudits. Il entendit encore les mots durs d'Izusu. Vu sa froideur, il n'avait plus rien à faire avec elle. Abandonnait-il?

Il ne dit plus rien, il la laissa aller. A quoi bon la retenir, ça n'avait, d'apparence, aucun impact. Elle savait que si elle avait besoin d'aide, il serait là. Il serait toujours là! Il passa la porte d'entrée, regardant autour. Un bordel pas possible. Mais qu'est-ce qu'avait foutu Rin? Il soupira, en pensant qu'il serait bon de ranger avant l'arrivée de Shiguré. C'était Maître Shiguré après tout. Il comença par rassembler les affaires. Il n'oubliait pas encore le visage de Rin grave, triste, sous ses grands airs de froideur. Il l'aimait, il s'inquiétait pour elle. Cette histoire tournait au drama d'amour. Ca en devenait insupportable.

Il envoya les assiettes valser, se transformant en Black Haru. Il retourna la maison, alors qu'il était sensé la remettre en ordre. Pourquoi bon sang? Pourquoi étaient-ils maudits? Kisa et Hiro, pareil, un couple qui courrait à sa perte. Il serra les poings, son regard devenut haine. Ses traits durs étaient devenus effrayants.

"Rin, pourquoi?"

Il frappa violemment le mur, laissant la trace de son poings. Les articulations étaient rougies, il s'en fichait. Aucune douleur physique pourrait rattraper sa douleur sentimentale.

[désolé du temps de réponse j'étais occupée ces derniers jours^^]

Je voulais tellement le protéger, quitte à ce qu'il me déteste, je faisais ça pour lui, je préférais ça plutôt qu'il ne souffre. Mais une douleur indéfinissable brulait en moi, je le sentais me consumer comme une punition qui m'était infligé pour me faire payer ce que je venais de dire à Haru, mais je ne ^pouvais plus reculer, je ne voulais pas, j'avais peur de la suite, peur de ce qu'il pouvait lui arriver ... pas seulement, j'avais aussi peur pour moi, de ce qu'il allait se passer,, j'avais peur tous simplement.

Je voulais le protéger, mais aussi me protéger moi-même ... je souhaitais par-dessus tout le libéré de la malédiction qui nous frappe, pour qu'il ne soit plus sous l'emprise d'Akito, mais c'était aussi pour moi. En réalité je me trouvais vraiment égoïste, je ne voulais pas voir la vision des autres, seule la mienne comptait. Mais il y avait une chose que j'étais certaine, c'était que je voulais la rompre, rompre cette malédiction qui nous maudissait.

Je vis Haru aller dans la maison pour ranger ce que j'avais laissé derrière mon passage. Il était encore en train de s'inquiéter pour quelque chose qu'il ne le concernait. Il se sentait tellement redevable envers Shigure, tout ça à cause de la souris, je me pinçais les lèvres, ce genre de choses m'énervait au plus haut point. Haru était trop gentils, mais c'était une des raisons pour laquelle je l'aimais du fond de mon être.

Mais je fus surprise quand je vis voler une assiette à travers la pièce. Haru venait de devenir black ! Je le regardais mettre la maison dans un état pas possible, je tremblais, impuissante face à ça, je me sentais frémis quand il me demanda pourquoi. Face à cette question je me laissais tomber les genoux au sol, les fixés sur Haru. Pourquoi, oui c'était la question, pourquoi il fallait que ce soit à nous de vivre ça, pourquoi nous !! Haru frappa le mur, laissant un trou dedans, je tremblais. Je mis mes mains sur mon visage, en essayant de me ressaisir, il ne fallait pas que je flanche, pas maintenant...

« Haru, Je … »

Je ne voulais pas le voir comme ça, je ne supportais pas le voir souffrir, mais c’était de ma faute qu’est ce que je pouvais faire. Pouvais-je changer les choses maintenant ?

Rin l'avait suivi... Il n'avait pas comprit pourquoi, au fond, sa chanson préférée était de lui dire "Va-t-en, je n'ai plus besoin de toi". Alors pourquoi se trouvait-elle encore dans les parages?
Lors du coup dans le mur, elle semblait...effrayée. Haru ouvrit grand les yeux, reprenant conscience de ce qu'il était à présent: un homme désespéré, malheureux, triste et surutout, montrant son côté noir à la seule qu'il aimait. Il avait honte, honte de la voir si peureuse, honte de lui avoir montré encore une fois ce côté sombre.
Reprenant le contrôle de sa personne, il fit un pas en arrière. Sur le moment, il aurait vraiment voulu fuir. Voir Rin ainsi, si malheureuse, que ça le rendait malade. Comment pouvait-il faire autant de mal à une seule personne.

Elle se tenait là, les genoux cloués au sol, ses cheveux balayant son visage fin, délicatement dessiné. Elle se tenait là, si proche de lui, tremblante comme une feuille. Elle se tenait là, seule, prise dans une tornade d'angoisse. Il secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place. Mais bon sang, que faisait-il? Il devait l'aider... Il s'approcha d'elle quand elle dit

« Haru, Je … »

Quoi Rin? Que voulais-tu dire? Haru la prit dans ses bras, c'était plus fort que lui. Il la serra et embrasse le dessus de son crâne, sentant ses cheveux lisses et doux. Il sentait sa chaleur, son coeur battre irrégulièrement. Elle était si fragile. Comme un roseaux, elle se pliait mais ne se cassait jamais sous les coups de vent. Elle tenait bon, malgré tout le mal qu'elle subissait. Il l'admirait, il l'aimait tout simplement. Il lui souleva le menton d'un doigt, croisant son regard sombre et apeuré avant de lui voler un baiser passionné, amoureux, fermant les yeux, profitant de cet instant. Il mit une main autour de sa taille. Il voulait tellement que ce moment dure, qu'il dure pour l'éternité. Il sentait son propre pouls s'accélrer. Il avait tellement envie d'elle, tellement envie de l'avoir que pour lui. C'était égoïste de sa part, mais il aurait souhaité qu'elle soit sienne.

Quand ses lèvres se détachèrent enfin des siennes, il mit une main derrière sa tête, la soutenant. Elle était tellement belle. Une ange tombée du ciel et ayant perdu ses ailes. C'était son devoir de lui rendre ses ailes, qu'elle puisse retourner aux cieux, voler, se sentir aussi libre que ce qu'elle mérite. Il caressa son visage délicatement, passant un index envieux sur ses lèvres. Il avait envie de lui voler un second baiser. Il semblait triste, et heureux à la fois. Il s'attendait à une vague de colère de la part d'Izusu. Avant qu'elle ne riposte, il lui dit d'une voix basse et douce

"Izusu, je t'aime..."

J'étais là toute tremblante face à ce que je voyais. C'était de ma faute, il souffrait donc au point de devenir Black Haru à cause de moi. La peur m'envahissait, je voulais le calmer , mais je ne savais pas comment, comment je pouvais faire sans gâcher tout ce que j'avais fait avant. Je savais que la seule chose qu'il le calmerait vraiment c'était lui dire ce que je ressentais vraiment, mais faire ça ramènerait à l'entrainer dans ma chute vers l'enfer et je ne voulais pas. Pourquoi ne pouvais t-il pas tournez la page en me laissant derrière lui, tous serait bien plus facile, pour lui comme pour moi.

j'étais là à genoux tremblant comme une feuille, sans pouvoir bouger le petit doigt. J'aurais dû partir avant quand mon corps le pouvait encore. Maintenant j'étais devant lui en train de lui montrer mes faiblesses, allait-il s'inquiéter encore pour moi? Ou me laissez comme quelqu'un de censé le ferait. Mon tremblement stoppa quand je sentais l'étreinte de Haru entourée mon corps. Je sentais de la chaleur provenant de son corps, cette chaleur me réconfortait, mais me faisait stresser en même temps. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours aussi adorable avec moi, alors moi je suis tellement horrible... Haru?Pourquoi? Je fermais les yeux, sentant son baiser se pauser sur le haut de ma tête. Mon corps ne bougea pas d'un millimètre, c'était comme si , inconsciemment, il voulait que je me laisse à Haru, comme un instinct auquel je ne pouvais pas y échapper.

Je sentais un de ses doigts se glisser sous mon menton tous en soulevant ma tête , nos regards s'entrecroisaient. Je voyais de la tendresse dans les yeux de Haru, de la tendresse que je ne méritais pas selon. Malgré cela je ne pouvais décrocher mon regard du sien, je me sentais tellement rassurer en regardant son visage, je ne voulais pas que ce petit moment se termine, ce n'était pas grand-chose, mais c'était suffisant pour moi. D'un coup Haru colla ses lèvres aux miennes, ce qui lança un baiser langoureux et passionner. Mon corps ne se contrôlait plus je lui rendais ardemment son baisez, sans que mon esprit ne puisse reprendre le dessus. Mon corps en réclamait plus, il le réclamait et le réclamerait toujours malgré tout ce que je pouvais dire et ce que je pouvais faire. Je l'aimais, je voulais que cela finissent pas, que cela ne finissent jamais.

Nos lèvres se détachaient, je sentais alors mon corps trembler!. Je sentais que j'allais me laisser tomber au sol, mais je ne sais pas si c'était par un manque de force ou par désespoir. Haru soutenait ma tête et passa sa main sur mon visage, mon corps frissonnait à son contact, mais il me fallait réagir si je ne régissais pas maintenant c'était foutu. Non il ne fallait pas, non il ne faillait pas qu'il s'inquiète pour moi, non il ne fallait pas qu'il prenne le risque des représailles d'Akito à cause de moi. Je restais fixée sur son visage, les yeux grands ouverts qui traduisaient mes doutes et mes angoisses. Je voulais qu'il me serre dans ses bras, qu'il me garde près de lui pour toujours. Quand je l'entendis prononcer les mots : "Izusu, je t'aime...", mon esprit se perdit entre de la colère et de la joie. Mes mains s'accrochaient à son coup pour lui voler à mon tour baiser. En l'embrassant je le serrais fort contre moi je voulais sentir son étreinte, je le voulais tellement, que j'étais prête à mourir à cet instant.

Je me rendis compte de mon geste, je venais de faire une erreur, je relâchais Haru et me relevais en sautant en arrière, je tremblais effrayer de ce que je venais de faire et aussi de ce qu'il allait se passer ensuite, je sentais mes larmes me monter aux yeux. Je serrais mon point et tourna mon regard vers le sol.

« Pourquoi? Pourquoi agis tu comme ça, je suis cruelle avec toi et pourtant tu t'accroches, pourquoi j'aimerais comprendre... Haru... explique moi pourquoi... »

Rin semblait en peine, c'était certain. Elle était déchirée, de l'intérieur comme de l'extérieur. Tellement de sentiments opposés, que son corps frêle ne supporterait plus longtemps ces sautes d'humeur. Haru ne broncha pas, la regardant s'éloigner, alors qu'un instant auparavant, il l'étreignait passionnément, espérant ce moment éternel. Mais elle restait rongé par l'espoir de le protéger, mettant une distance bien courte entre eux deux. Son regard, ses gestes, cette main qui tremble, il n'y avait aucun doute la-dessus, rien ne pourrait les empêcher de s'aimer. Encore moins ce chef, se prenant pour un dieu, alors qu'elle n'était qu'une simple humaine. Humaine aussi horrible qu'un monstre. Comment pouvait-on jeter quelqu'un du haut d'une fenêtre par pure jalousie? Haru eut un regard peiné en voyant cette jeune femme, si belle, si gracieuse malgré sa colère, qu'il baissa lui-même les yeux. Il se sentait terriblement coupable de son mal. C'est vrai au fond, il ne voulais pas la lacher, la laisser tranquille, mais étrangement, il ne voulait en aucun cas qu'elle ne s'en aille avec un autre. Encore moins qu'elle se plie aux désirs enfantiles d'Akito. Il releva la tête, un regard décidé, si noir, si intense, ne lâchant la silouhette tremblante de Rin. Pourquoi restait-il sur ses sentiments hein? Parce qu'ils étaient bien trop intenses que pour êtres simplement oubliés, jetés, niés.

Il s'avança vers celle maudite par l'esprit du cheval, la prenant par la taille, se faisant violence, la collant au mur. Il ne la lacherait pas, pas cette fois-ci. Elle pourrait le taper, le griffer, lui donner tous les coups de la terre, elle ne quitterait pas ses bras, pas tant qu'il ait décidé autrement. Il sentait son odeur, savourant la douceur de sa beau, dévorant ses prunelles aussi sombres que la nuit. Ses lèvres si clairs, si fines et pourtant si agréables au toucher. Il rapprocha ses lèvres des siennes, lentement, pour terminer son geste dans un baiser d'amour. Il descendit dans son cou, ses mains serrant pasionnément sa taille, une main plus curieuse, descendant, l'autre restée sur cette taille de guêpe. Il remonta cette dernière à ses cheveux, caressant son visage au passage.

"Rin, rien ne pourra m'empêcher de t'aimer...même toi!"

Il la colla davantage au mur, collant son corps au sien. Se souvenait-elle de la fois où ils avaient fusionnées en parfait symbiose? Se souvenait-elle de sa chaleur? Lui, il s'en souvenait, de son corps, de ses formes si somptueuses, de ses courbes si parfaites, sa peau chaude et sucrée. Elle était magnifique, tout simplement, à ses yeux, elle était parfaite. Il secoua la tête, remontant son menton d'un doigt, venant caresser ses lèvres des siennes. Haru était en transe, amoureux, désirant cette demoiselle, devenant femme, une femme de caractère, une femme de sacrifice. Elle n'était pas de ces femmes égoïstes, oui, elle prenait soin de son apparence, mais ce n'était que pour mieux cacher son désarçonnement. Il l'aimait comme elle était, avec ses qualités et ses défauts, respectant son besoin d'indépendance, même s'il souhaiterait qu'elle soit à ses côtés tout le temps.

Pour elle, il mourrait, pour elle, il changerait le monde, pour elle, il pourrait l'enlever et s'enfuir très loin tous les deux. Pour elle, il serait prêt à tout, sauf à cesser de l'aimer. Jamais, jamais il ne pourrait faire ça. Ils étaient là, dans le salon, leurs regards se croisant, la douceur d'Haru, la violence de Rin. Le garçon renversa la tête sur le côté, embrassant le cou de cygne de la belle. Il aimait sa peau, son odeur, ses frémissements à chacun de ses baisers, de ses caresses. Elle était désirable lorsqu'elle était en colère, ses sourcils froncés, les poings serrés, son petit corps tremblant. Haru sourit en y repensant. C'était une des raisons de son amour pour elle, ce caractère bien trempé. Il aurait tellement voulu la protéger comme elle le faisait, mais il en était incapable, il était trop faible.

"Rin, je ne te laisserai pas toute seule..."

Il mit sa main sur son sein, là où était son coeur, le sentant battre, d'un rythme inégale. Il battait d'angoisse. Il battait si vite, si fort... Haru regarda sa main sur le coeur de Rin et dit

"Là, je suis avec toi..."

Pourquoi Haru? Pourquoi faisais-tu tous ça pour moi. Je me comporte d'une manière si cruelle et pourtant tu es toujours là, mais pourquoi je voulais savoir de cette manière il me serait surement plus simple de trouver les mots pour que tu abandonnes. Je tremblais, mes yeux toujours dirigée vers le sol attendant la réponse Haru, que serait elle, cela me faisait un peu peur, mais je devais rebondir que sa réponse du mieux que je le pourrai afin de pouvoir le faire renoncer à tout ça, le faire renoncer à moi. Cette pensée me déchirait le coeur, mais je n'avais pas le choix, pour le protéger je devais le faire souffrir et me faire souffrir, il le fallait et c'était mon objectif.

Je serrais le poing de plus en plus attendant la réponse de Haru. C'est quand je relevais la tête que je le vis s'avancer vers, moi. Je n'eus pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit qu'il me prit par la taille et me plaqua contre le mur. Que cherchait-il à faire? Il ne répondait même pas à ma question. La colère pouvait ainsi se lire dans mes yeux. Je me pinçais les lèvres tous en essayant de me débattre, il fallait absolument qu'il me lâche, quand il était à une certaine distance je pouvais me contrôler, mais là... J'essayais de me débattre temps bien que mal, mais sans résultat, Haru me maintenais assez fort pour que je ne puisse plus bouger ou du moins, je ne puisses m'extraire de son étreinte. Je sentais l'odeur de son parfum, cette odeur avait le don de me calmer, c'est pour cela que je mis moins d'ardeurs petit à petit pour me débattre, laissant même Haru me donner un nouveau baiser, tout en serrant plus fort mon corps contre le siens.; J'avais envie que ce moment ne se termine pas.

C'est alors qu'il me caressa le visage en répondant enfin à ma question, même si à ce moment-là, cette même réponse n'avait, à mes yeux, aucune importance, car sa réponse avait été très bien traduite dans ces gestes. Il recommença de plus belle en nous collant plus au mur. Mon corps se laissait faire, malgré le fait que mon esprit soit, quant à lui, au bord des larmes. Ça ne se passait pas du tous comme je le voulais, je voulais qu'il me déteste qu'il me laisse, mais je le désirais tellement que ses sentiments maillés me déchirais l'âme. Pourquoi fallait-il que tous soit si compliquer ? Pouvons pas vivre normalement? Pouvons-nous pas être tous simplement heureux? Je voudrais tellement voir les choses aussi simplement que cette fille... Pourquoi est-ce que je pensais à elle. Cette étrangère qui se maillait de nos affaires, à cause du chat et de la souris... mais en même temps je l'enviais, j'enviais son innocence et sa manière de voir les choses. Si j'étais comme ça les choses seraient tellement plus facile... Je plongeais mon regard dans celui de Haru, son regard était tellement intense.

En ayant mon regard plongé dans le sien, je sentais mon coeur doublé de vitesse, tellement que je pensais qu'il allait bientôt me lâcher. Cela s'accentua quand Haru me déclarait qu'il ne me laisserait jamais. Celui-ci place sa main au niveau de mon coeur, surement pour le sentir. J'aurais voulus qu'il me l'arrache, après tous il lui a toujours appartenu... Je craquais, il rajouta qu'il était là, avec moi. Je sentais des larmes sortir de mes yeux, pourquoi mes sentiments décidaient-ils se faire surface, je ne voulais pas, mais c'était trop tard, je m'agrippais au T-shirt de Haru, en plaçant ma tête sur son torse. Je fermais mes yeux laissant mes quelques larmes couler sur le sol. Pourquoi fallait-il que lui montre ma faiblesse, je devais être forte, mais s'en était trop pour moi. Je glissais mes bras autour de la taille de Haru l'agrippant de toutes mes forces.

« Pourquoi faut t'il que se soit moi... pourquoi faut-il que tu m'aime, tu mérites mieux, tu es tellement... »

Je me pinçais les lèvres, j'avais peur de l'avenir, je ne voulais pas que Haru soit une victime; je ne voulais pas qu'il soit victime de mon égoïsme...